samedi 17 janvier 2009

Mount Coot-Tha


Wikipedia : Le Mont Coot-tha est une montagne, et également une banlieue de Brisbane [...]. La montagne s'élève à 287 mètres (!) au-dessus du niveau de la mer.

Lundi dernier, avec une amie elle aussi pleine de courage et de détermination, nous étions décidés à arpenter cet immense roc à l'est de la ville (en bus), censé offrir comme récompense de l'ascension un point de vue magnifique des environs, et, si le temps le permet, contempler un sublime coucher de soleil depuis ce "haut" point de vue. Auparavant, au programme de l'après-midi : visite des Botanic Gardens dudit Mont.

Première impression, la richesse des familles de plantes cultivées.

ici, sur votre droite, un peu flou, une rare variété de Ficus :



là, deux spécimens de plantes grasses originaires du Queensland :



Bon, vous avez compris, les araignées - et la faune en général - ont envahi les jardins, enfin les secteurs entre les arbres, et sont bien révélateurs de la piteuse qualité de l'entretien des lieux. Il aurait fallu montrer les gravures sur les troncs, la sècheresse inouïe de certains sols complètement laissés à l'abandon, des tas de plantes entachées de feuilles décomposées pour étayer, mais je n'ai pas eu la motivation de les prendre en photos. Comparées aux jardins impeccables de Melbourne dans lesquels je m'étais régalé 15 jours auparavant, un peu rude...

Pourtant, on y trouve malgré tout quelques exotismes qui retiennent un peu l'attention de la rétine, notamment un jardin japonais, pas trop mal foutu mais riquiqui, et des plantes aux fleurs biscornues ou flamboyantes dont j'ai déjà oublié le nom. On s'amuse également à compter le nombre de mini-iguanes qui se dorent au soleil et traversent le sentier sans regarder, et puis on arrête rapidement : à coup sûr on en aurait pour trop longtemps à compter les centaines d'entre eux.






Arrive 16h passées, on prend une photo en léger surplomb depuis un mini-lookout des jardins (la photo en introduction), pis on se dit qu'il serait temps de prendre le bus pour grimper en haut du caillou. C'est à ce moment qu'on réalise que 1. Plus de bus dans ce sens. 2. Plus de bus dans l'autre sens non plus. Oui, il est 16h25.
Venez contempler le coucher de soleil du plus beau point de vue de la ville, mais... en voiture, SVP ! ^^
Alors, comment on fait pour bouger ? Dieu nous vient en aide en la présence d'une australienne bienveillante, sur le point de quitter le parc, et qui a la bonté de nous rapprocher en caisse de la civilisation, cad de la station de ferry la plus proche. Grmph Translink...

Le mois prochain, sur les Philip Islands sans bateau ni avion, coincés avec les pingouins. Ôsome.

jeudi 1 janvier 2009

Melbourne - - Rockpool Restaurant

Pour les peu curieux qui n'auraient pas espionné mon profil Facebook ces dernières semaines, sachez donc que j'ai passé ces 11 derniers jours à Melbourne, où Gengis, un franco-mongol raciste, homophobe, républicain, mais cool et stylé m'a gentiment hébergé.

La ville : 10 fois plus grande et agitée que Brisbane (avec des lignes de tramways de partout, autant que de musées), 10°C de moins qu'ici, 10 fois plus de choses à voir/découvrir. J'aurais bien aimé y passer mon année...

Arf, d'ailleurs, je me demande comment présenter ou résumer mon séjour, s'il me faut introduire par la tour habitable la plus haute au monde (Eureka), râler à propos de l'invasion des chinetoques par le Sud du pays, rougir de ma nullité absolue aux échecs, se (ré) esclaffer au souvenir du chapon décharné qui réussit à voler par-dessus les balcons du 4ème, gueuler un coup contre les soupes vietnamiennes aux ricenoodles (fi - nies les soupes à l'huile asiatiques !), relancer les clichés du bobo dont on m'affuble en causant des cocktails délicieux découverts dans les bars lounges du centre-ville - presqu'en même temps que Starbucks (!), se payer la tronche de mon hôte téméraire qui s'est jeté de lui-même dans la Yarra le 01/01 à 00h15 devant une pléiade de chinoises pour finalement se déchirer le pied et partir en boitant vers les Etats-Unis le lendemain, etc...
Pleins de pistes. Hélas, tout ceci serait difficile à développer au-delà de deux phrases alors je vais en revenir aux fondements gaulois, un truc qui provoque un coup de blues à presque tous les français expat : la bouffe.

Suite à une brillante idée de X., camarade gourmet, on a décidé de tester de le bœuf de Kobé, histoire de vérifier si sa légendaire notoriété était surfaite ou non. En 2 mots, il s'agit d'une appellation qui correspond à un mode d'élevage extrêmement attentif qui fait monter sensiblement le prix des pièces de viande. On masse au saké le bovidé, on introduit de la bière dans leur nourriture de façon à ce que leur chair devienne marbrée à souhait. En Australie, en Amérique du Nord, aux Pays-Bas, on en a développé des cheptels - c'est donc un peu moins cher qu'en France...

X. m'a donc fait remarquer que dans son Guide-Michelin-des-50-meilleurs-restaurants-au-monde (si si) figurait le Rockpool Bar Restaurant de Melbourne, qui cuisinait ledit mets. Immédiatement l'eau à la bouche, il nous en a pas fallu beaucoup pour nous décider de réserver, excités comme deux nerds qui retouchent enfin à Word of Wacraft après une semaine de sevrage dans la Creuse, ce dimanche 28 Décembre. Petite chronique sur notre "vrai" repas de Noël.

Le cadre est à la fois très contemporain, épuré et un peu bobo, à l'image de nombre de restaurants australiens (des plus accessibles aux plus raisonnables), fréquenté par une population sans doute plus habituée que nous à ce genre de sortie.


A ce propos, on s'occupe de nous comme des princes - pas trop à l'aise avec ce genre de prise en charge, c'est un peu déstabilisant. Arrivent les cartes : pas d'hésitation devant les prix pourtant vertigineux de la carte, 3 entrecôtes wagyus pour eux, je me contente d'un rumsteck cuit à point. Les plats arrivent assez rapidement, le mien étant agrémenté, sur une autre assiette, de 3 larges tranches entières de citrouille au yaourt et à l'ail, et assortis de diverses sauces sur demande (notamment une moutarde en grain très légère, idéale pour la pièce commandée). Pour parfaire le goût de la bête chérie, nous commandons, sur les conseils du personnel (avisé ? on suppose), une bouteille de Cabernet Sauvignon Rouge (grand classique en Australie) 2003, en provenance de Tasmanie.






Pas de déception, le bœuf - aussi tendre qu'annoncé - dégage bien une sensation unique. Non pas un bouleversement radical en bouche mais un parfum curieusement assez doux et durable. Sa graisse saine, sans doute, se diffuse dans le palais et y reste nettement plus que celui d'une tranche de rumsteck habituelle. Ce n'est vraiment qu'une fois le dessert avalé que le parfum commence à s'évanouir.

Pas tout à fait rassasié, et pour finir de retrousser définitivement notre portefeuille, nous optons chacun pour un dessert - même deux concernant un d'entre nous -, aux prix cette fois plus abordables. Mon choix se portera sur un déconcertant Trifle à la mangue, à l'ananas et au mascarpone - dont le simple souvenir m'excite les papilles jusqu'à la torture ( ) - supporté par un lit de biscuit fin imbibé d'un alcool sans doute voisin du rhum. Divin.



Suivent les desserts de mes comparses

Que rajouter ? Le montant de la note ? Humm... 148 $, mais c'est qu'une fois dans sa vie, tout ça...