mercredi 29 octobre 2008

Byron Bay

L'arrivée sous un ciel menaçant ne nous a pas empêché de profiter
de la vue depuis le phare de la pointe.


Lorsque je récupèrerai d'autres photos, depuis la plage cette fois-ci, vous remarquerez combien la présence de ce petit rocher perdu (qui pourrait être l'île mystérieuse de L'avventura)
rend l'étendue bleu somptueuse.



Et puis...

25/10/08 10:22 - Piles épuisées
...

Pas de panique, ça devait m'arriver. Je récupèrerai celles d'un de mes 10 camarades de plage pour enrichir ce blog, décidément bien déficient niveau pixel.

Bon, je vais faire un compte-rendu linéaire.

- Départ samedi matin. 7h45. Tôt. Trop pour le premier bus. Je me suis donc rendu à la ville (avec ma coloc qui y allait également, hasard) en taxi, histoire d'être tranquillou à l'heure. Nouveau coup de stress une fois lâché à la gare routière : où qu'il est le bon bus ? Est-ce que j'attends bien devant le bon, là ? Si oui, pourquoi mes copains y sont pas, alors, hein ? Et surtout, putain, pourquoi j'ai, à ce moment-là, plus un seul crédit de forfait pour les appeler ? (ah ouais, parce que j'ai appelé la veille ma... messagerie !)
David m'appelle. Mon ange gardien. Ils sont pas loin. Je cours. Je choppe le bus qui avait démarré, juste au feu avant la sortie de la gare. Nouveau coup de sang qui se finit bien. Nouveau gros ouf.

- Deux heures de bus. Arrivée aux alentours du célébre phare. Pas d'arnaque, la plage est belle et bien superbe. Ce pourrait être une de la Guadeloupe sans cocotier. Photos (les autres étaient évidemment bons niveau batterie).

- Errance dans le petit "centre-ville". Fait pas terrible, pas un temps à bronzouiller sur la plage.

- Début d'aprèm. Bus en direction de Nimbim. Trajet en pleine cambrousse, entre d'immenses cultures de noyer de Macadamia, et de larges plaines vallonées, on se croirait parfois curieusement dans les Cévennes. 1h15 plus tard, au sortir du petit car, nous effectuons un bond dans le temps. Il faut voir comment tout ce petit village hippie perdu respire et vit de la commercialisation (pas Chasseradès (30) le truc hein) de l'héritage beatnik : des cabanes bigarées aux déco psychédéliques aménagées en musée et magasins en tous genres, aux vieux rastas perchés aux barbes de 2 ans se produisant sur les trottoirs. Pas le temps de trainer, 1h30 plus tard, c'est déjà l'heure du retour à Byron.

- Nouvelles errances, ultimes tentatives pour trouver 11 (!) places libres dans un packpacker. Nous nous y étions de toute manière déjà résolus, pas de matelas et de toit pour nous, on finira sur la plage. Dîner, discussions et soirée sur notre petit coin de sable provisoire, couvert par une gigantesque couverture qu'un breton (surprenamment bien inspiré ce matin-là ^^) avait charriée tout le jour. Trois surfs disposés autour à la verticale pour nous épargner le sable que le vent viendrait ventiler la nuit jusque dans nos duvets. Serrés, fait frisquet, mais on dort plutôt bien.

- Dimanche. Lever autour de 6h, temps radieux, les nuages ont profité de l'absence du soleil pour migrer. Plus de la moitié de la bande encore dans les bras de Morphée. La plage est plus que jamais resplendissante en face de moi. Plein de réminiscences cinéphiles, de souvenirs légers ou plus mélancoliques (Rohmer, Ceylan) qui viennent m'envahir, si tôt. Et cette minuscule île rocailleuse, bon sang, qu'est-ce qu'y cache, là-bas ? Des corps qui viennent s'évanouir (Antonioni), des champignons disproportionnés qui y poussent, des créatures fantastiques qui y dévorent les touristes égarés (Tintin) ? Aaaah, bloody battery...
Bon, ils se réveillent pas. Je vais faire un tour, longer la plage. 20 mns de marche, j'atteins le bout de la crique. Il est 7 heures, une bonne trentaine de surfeurs téméraires s'échauffent déjà sur les premiers vagues. Plus surprenant encore, j'aperçois un groupe de curieux, préoccupé par un évènement dont j'ignore la nature, visiblement entre deux rochers bordant la plage. Je m'y mêle. C'est un spectacle funeste qui s'offre à mes yeux, presque baudelairien à ce moment de la journée : un cadavre bébé baleine, échoué là, entre deux rochers, coincé, naviguant inerte au gré des faibles remous du rivage. Pas de photo, est-ce un mal ?
Retour par la terre plus ferme, la végétation. Me dis qu'il serait temps que je visite les forêts tropicales du coin, un de ces 4. Presque tout le monde éveillé arrivé au "camp". Jus d'orange et cookies au p'ti déj. C'est quoi le plan d'la journée ? Rien. Bronzette.
Enfin, brûlette, pour rester crédible. Je vous ai déjà dit mes problèmes de tartinage de crême solaire ?
Bon, j'ai moins morflé que lors du 14 Juillet 2007 (date historique me concernant, plus rouge qu'un drapeau léninien), le contraste blanc neige / rouge sur ma peau est beaucoup moins saisissant - aujourd'hui, trois jours plus tard, plus grand chose déjà.
Toujours est-il que je tiens là un potentiel sujet expérimental d'art contemporain à approfondir. Imaginez le projet : un casting de hollandais (cible privilégiée), de suédois et de danois exposés pleine cagne, sur lesquels on n'aurait enduit de la crème solaire que partiellement, genre en dessinant sur leurs corps des lettres, des mots, etc... On les laisserait griller plein feu, pis, on les exposerait/prendrait ensemble en photos => les lettres sur leur corps formerait des slogans, ou des aphorismes écolo ou philosophiques, prévenant de l'état catastrophique de notre couche d'ozone. Intitulé : "Vengeance du soleil, prochaine étape de notre mutation terrienne ?".
Jean-Louis, si tu me lis, c'est jouable, non ?

- Adieu Byron Bay 17h. Rentrée 19 h. Arrivée dans ma famille à 20 h. Content de retrouver mon lit, quémême.

Bises. D'autres photos doivent arriver (quand ? No sé ^^).

lundi 20 octobre 2008

T.a.w II (bis) + divers

Sheets, towels, consons... 8 heures debout, à tirer des draps de fond de chariots, les attacher à des bras automatiques, plier, poser des serviettes et des protège-coussin sur des convoyeurs... c'est ma réjouissante seconde semaine à la laverie qui commence.
Allez, plus que 3 ou 4 jours max, vivement le début de mes nouveaux cours !


Remontons un peu le temps. Hier, avec mes colloc et des amis à eux, nous devions nous faire aux abords de la ville une "petite expo" sur les cultures aborigènes, notamment urbaines. Hic : une fois sur place, après avoir gambadé 40 mns pour y parvenir, non seulement le musée s'avérait être une minuscule gallerie (atelier ?), mais problème de plus ample importance, c'tait fermé. Comme 6 couillons penauds, nous sommes retournés après une balade hasardeuse dans le centre, avec l'idée lumineuse de confronter mes sens pour la première fois avec la cuisine coréenne.
Moi qui ne me figurais jusqu'alors le restaurant coréen que comme un décor intime où l'alcool délie les langues et met à nu les frustrations sentimentales des personnages du petit monde d'Hong Sang-Soo, impatient j'étais.

(Le petit bout de chronique qui suit est dédicacé à mon prof de français préféré.)


Le Madtongsan II (où qu'il est le I d'ailleurs ?), 97 Elizabeth street, une portion de rue où on entend plus fréquemment causer coréen qu'anglais - magasin de proximité coréen, mobile shop discount pour coréen, restau aussi..., enfin, leur cantine quoi.
Petit restaurant moderne (la photo n'est pas probante, mais sur le fond à droite de la table est collée une tatiesque sonnette électrique pour interpeler sans bruit la serveuse depuis le fond du bâtiment), fréquenté à 80 % par les compatriotes des serveuses.
Très abordable, 12 dollars max le plat copieux, accompagné de l'immanquable bol de riz vapeur. Certes, il vaut mieux apprécier la nourriture un brin épicée pour tenter sa chance parmi un large échantillon de plats, mais les moins téméraires peuvent aussi y trouver leur compte. Pour preuve, le bulbogi de boeuf que j'ai choisi, soupe assortie de légumes plus ou moins connus, de vermicelles transparents et de viande... disons finement découpée. Pas d'épice tord-boyaux, ni présence outrancière de coriande qui vient masquer le goût de la viande, le plat est juste simple et bon.
Autre détail qui rend le repas d'autant plus agréable et convivial, l'idée d'ajouter à chacune de nos commandes séparées une omelette coréenne commune. Le contenu du plat demeure encore mystérieux pour moi, sans doute des fruits de mer (crevette, au moins), des légumes et des couleurs pas trop identifiables (déso), mais surtout un moyen de rapprocher et de faciliter les discussions entre convives, autour d'un mets.
Vivement la prochaine raclette.

lundi 13 octobre 2008

Tom at work (Part II)

Ce matin, au réveil, j'imaginais tendrement une journée pépère, un petit dimanche bonus : un petit tour dans la ville pour manger avec les copains, pis éventuellement un petit ciné.
C'était sans compter sans la bonne nouvelle que m'apportait la mère de famille 10 minutes après avoir émergé, cognant contre ma porte : "Thôôômas, I've John on telephone !! Have you got your Tax File Nummmber ?".
30 mns pour me préparer, heureux, John - le père de famille - viendra me chercher.

La suite, du travail d'opérateur : Début 10h30, fait chaud, du bruit, mais pas si lourd que ça, des pool towels par çi, bath towels par là, encore des serviettes, d'autres à étendre sur les convoyeurs, prendre un chariot plein, ramener le vide, "This trolley ?", des draps à étendre encore, des machines qui les plient, des chariots à déplacer, "Fucking machine !", du tri, on jette, - au sol, dans des bacs -, "Push the stop button ! ... You can push Start now", repas solo dans le centre industriel, reprise, des serviettes de piscine - ne pas confondre avec les bath towels ! -, du tri, des machines qui plient, des serviettes à étendre sur les convoyeurs, fin 17h00.

Ainsi s'achève ma première journée à la laverie familiale - et par la même occassion mes billets petits boulots... au moins provisoirement.

dimanche 12 octobre 2008

Tom waiter !

Si, c'est vrai.
J'ai trouvé un job de serveur, le vendredi et le samedi, dans un restaurant "de réception"...
standing.

Ici : http://www.snugharbour.com.au/

Grosse flemme de rédiger, alors je vais faire court.
Très bonne expérience évidemment, assez épuisante.
C'est pas sorcier (puisque je vous dis que c'est à ma portée), une bonne volonté et pas mal d'attention suffisent - ah, de bons bras aussi, c'est cool pour tenir les plateaux d'hors d'œuvre, de verres, de pinard et cie assez longtemps.
Vaste restaurant, beaucoup de serveurs encravatés (je devrais dire serveuses, puisque je n'ai pas vu d'autres gars servir) comme moi étudiants, des brésilien(ne)s notamment.
Horaires : 16h00 - 00h
Voilà.

Pardonnez ma fainéantise, j'y reviendrai pê, à l'occasion d'un probable autre chapitre : Thomas at the laundry.

dimanche 5 octobre 2008

Surfers Paradise

Je cherche en vain une image pour introduire ce post, mais rien à faire, le net ne propose aucune image honnête sur ce lieu tel qu'il s'offrait à nous dimanche. Je veux dire, aucune sous un ciel relativement couvert, habitée de toutes parts par les montagnes de muscles du terroir (gossbô surfeurs ? Même pas sûr. Est-ce que les dieux de la glisse aquatique s'emmerderaient à exposer leur schwarzenegersque plastique saillante à longueur de journée, sous l'ombre des palmiers artificiels du centre-ville, à la vue d'un maximum de passants, hein ? C'est comme ça qu'on cuisine sa virilité, fièrement exhibée ici et en club - j'en ai eu la preuve vendredi, tout riquiqui que je me sentais au milieu de 30 deuxièmes lignes de rugby - : prendre un physique lambda, charger le muscle de protéine jusqu'à le rendre aussi pavé qu'un cabillaud Captain Igloo, négliger la tête, badigeonner d'huile, laisser cuire plein feu sous un soleil non-protégé par la couche d'ozone, et selon saison et salon de démonstration, servir torse-nu ou emballer dans une parure Guess).
Et pis de mon côté, je n'ai pas trouvé une seule image à capturer. Pour faire vite, c'est la Grande Motte des 90's (l'architecture/le bétonnage est moins hideux mais tout aussi envahissant) + de gentilles vagues + des coréens à la place des hollandais - moins qu'en ville, notez bien. Sauf que la Motte Supérieure est à 1 h de chez moi, là où j'ai fait l'exploit de mettre 3 h30 (!) pour revenir jusqu'à la hostfamily depuis cette portion pas franchement réjouissante de la Gold Coast.

C'est tout ? Bah, je me rattraperai sur une future expédition qui en vaille plus la peine.
Bises.

vendredi 3 octobre 2008

Cricket


Tiens, je viens de me rendre compte que je n'avais encore pas fait l'éloge de mon prof diabétique préféré. C'est pourtant lui qui a la bonne habitude de faire sortir dès que possible sa classe des locaux de l'école, pour papoter ou nous faire découvrir un pan culturel méconnu de l'Australie, dehors.
Hier, c'était donc le cricket - sous-vatégorie 20/20 (twenty/twenty).

Après nous avoir expliqué en vain les règles et la vocabulaire la veille durant 2 heures, on s'est posés sur la pelouse bordant le terrain, à 9:30 AM (!) pétantes , pour voir s'affronter les Bulls du 4000 (de Brissie quoi) contre les Kolkatas Kinghts raiders (des indiens).
Lachlan, mon prof adoré, ne manque pas de nous rappeller le privilège qu'il nous offre : celui d'assister à un équivalent cricketistique d'un duel magistral Real de Madrid / Manchester, pour pas un rond, rendez-vous compte !!!
Arf, ce garçon est-il vraiment digne de confiance ? Au vu de la taille des gradins - propice à accueillir un public aussi généreux que lors d'une rencontre du dimanche entre l'Amicale des gendarmes de Goudargues et l'Olympique des cantonniers de Connaux - qu'il me soit permis d'en douter...

Un doute, une image :

(pour avoir un ordre d'idée de la taille des gradins)


9:35, le match commence.
Un indien (le bowler) court comme un autiste alcoolique sur 10 mètres (à l'intérieur du infield) et jette sa balle de toute ses forces, contre le sol, à proximité du batteur de l'équipe australienne (le batsman). Celui-ci colle un coup de verge sur sa balle comme il peut/veut (et alors choisit l'angle le plus judicieux possible pour faire partir la boule à l'endroit le plus difficilement accessible/surprenant par les adversaires). Ensuite, il lui faut courir (tranquilou quand même, c'est pas de l'athlétisme hô) entre des piquets, et enchaîner des runs.

^^

Le batsman, avec un adversaire derrière pour réceptionner au cas où, qui fait à 98 % du temps de la figuration


Après, il y a une histoire de bouts de bois situés au centre, qu'il faut toucher (les wickets), des techniques de tapages, de positionnements et tout, mais c'est quand même un poil fastidieux.


Putain ! Comprends rien, c'est où les buts !?!

Bon, tout ça serait bien sympa si ça ne durait pas... 3 heures la partie, à découvert sous le soleil du Queensland. Soleil qui en ses premiers jours de printemps se montre particulièrement majestueux, tout à fait enclin à distribuer ses premiers rayons agressifs à l'expatrié peu précautionneux - ça va, pas trop méchant le coup de soleil cette fois.