jeudi 1 janvier 2009

Melbourne - - Rockpool Restaurant

Pour les peu curieux qui n'auraient pas espionné mon profil Facebook ces dernières semaines, sachez donc que j'ai passé ces 11 derniers jours à Melbourne, où Gengis, un franco-mongol raciste, homophobe, républicain, mais cool et stylé m'a gentiment hébergé.

La ville : 10 fois plus grande et agitée que Brisbane (avec des lignes de tramways de partout, autant que de musées), 10°C de moins qu'ici, 10 fois plus de choses à voir/découvrir. J'aurais bien aimé y passer mon année...

Arf, d'ailleurs, je me demande comment présenter ou résumer mon séjour, s'il me faut introduire par la tour habitable la plus haute au monde (Eureka), râler à propos de l'invasion des chinetoques par le Sud du pays, rougir de ma nullité absolue aux échecs, se (ré) esclaffer au souvenir du chapon décharné qui réussit à voler par-dessus les balcons du 4ème, gueuler un coup contre les soupes vietnamiennes aux ricenoodles (fi - nies les soupes à l'huile asiatiques !), relancer les clichés du bobo dont on m'affuble en causant des cocktails délicieux découverts dans les bars lounges du centre-ville - presqu'en même temps que Starbucks (!), se payer la tronche de mon hôte téméraire qui s'est jeté de lui-même dans la Yarra le 01/01 à 00h15 devant une pléiade de chinoises pour finalement se déchirer le pied et partir en boitant vers les Etats-Unis le lendemain, etc...
Pleins de pistes. Hélas, tout ceci serait difficile à développer au-delà de deux phrases alors je vais en revenir aux fondements gaulois, un truc qui provoque un coup de blues à presque tous les français expat : la bouffe.

Suite à une brillante idée de X., camarade gourmet, on a décidé de tester de le bœuf de Kobé, histoire de vérifier si sa légendaire notoriété était surfaite ou non. En 2 mots, il s'agit d'une appellation qui correspond à un mode d'élevage extrêmement attentif qui fait monter sensiblement le prix des pièces de viande. On masse au saké le bovidé, on introduit de la bière dans leur nourriture de façon à ce que leur chair devienne marbrée à souhait. En Australie, en Amérique du Nord, aux Pays-Bas, on en a développé des cheptels - c'est donc un peu moins cher qu'en France...

X. m'a donc fait remarquer que dans son Guide-Michelin-des-50-meilleurs-restaurants-au-monde (si si) figurait le Rockpool Bar Restaurant de Melbourne, qui cuisinait ledit mets. Immédiatement l'eau à la bouche, il nous en a pas fallu beaucoup pour nous décider de réserver, excités comme deux nerds qui retouchent enfin à Word of Wacraft après une semaine de sevrage dans la Creuse, ce dimanche 28 Décembre. Petite chronique sur notre "vrai" repas de Noël.

Le cadre est à la fois très contemporain, épuré et un peu bobo, à l'image de nombre de restaurants australiens (des plus accessibles aux plus raisonnables), fréquenté par une population sans doute plus habituée que nous à ce genre de sortie.


A ce propos, on s'occupe de nous comme des princes - pas trop à l'aise avec ce genre de prise en charge, c'est un peu déstabilisant. Arrivent les cartes : pas d'hésitation devant les prix pourtant vertigineux de la carte, 3 entrecôtes wagyus pour eux, je me contente d'un rumsteck cuit à point. Les plats arrivent assez rapidement, le mien étant agrémenté, sur une autre assiette, de 3 larges tranches entières de citrouille au yaourt et à l'ail, et assortis de diverses sauces sur demande (notamment une moutarde en grain très légère, idéale pour la pièce commandée). Pour parfaire le goût de la bête chérie, nous commandons, sur les conseils du personnel (avisé ? on suppose), une bouteille de Cabernet Sauvignon Rouge (grand classique en Australie) 2003, en provenance de Tasmanie.






Pas de déception, le bœuf - aussi tendre qu'annoncé - dégage bien une sensation unique. Non pas un bouleversement radical en bouche mais un parfum curieusement assez doux et durable. Sa graisse saine, sans doute, se diffuse dans le palais et y reste nettement plus que celui d'une tranche de rumsteck habituelle. Ce n'est vraiment qu'une fois le dessert avalé que le parfum commence à s'évanouir.

Pas tout à fait rassasié, et pour finir de retrousser définitivement notre portefeuille, nous optons chacun pour un dessert - même deux concernant un d'entre nous -, aux prix cette fois plus abordables. Mon choix se portera sur un déconcertant Trifle à la mangue, à l'ananas et au mascarpone - dont le simple souvenir m'excite les papilles jusqu'à la torture ( ) - supporté par un lit de biscuit fin imbibé d'un alcool sans doute voisin du rhum. Divin.



Suivent les desserts de mes comparses

Que rajouter ? Le montant de la note ? Humm... 148 $, mais c'est qu'une fois dans sa vie, tout ça...

1 commentaire:

lucabrasi a dit…

et la photos d'ousta?