dimanche 12 avril 2009

Singapour

A FINIR...






Bon, le titre de ce blog étant une arnaque notoire depuis bien longtemps, personne ne sera surpris de le voir se clôturer à plus de 3000 kms de la capitale du Queensland.

Snif, ce sera évidemment le dernier papier de ce (finalement) court (mais intense, hi hi) blog, qui marque mon retour au pays, avec le lot de regrets que ça peut comporter - pourquoi ai-je quitté l'Océanie sans être passé par la case Nouvelle-Zélande ? ...

Singapour, ville si propre, dit-on, qu'on pourrait lécher le sol des halls de métro sans risque d'y choper la tourista. Oui, c'est plutôt vrai. Dans les quartiers populaires, cad là où était situé mon backpacker, nettement moins. Cela dit, ça n'enlève rien à la tristesse grisâtre des couloirs de leur réseau RATP, tristesse inhérente à toutes les grandes villes ayant investi dans un réseau souterrain. A Paris ou ailleurs, même clean, même climatisés, ces architectures aux couleurs livides et ces visages aux zygomatiques flappies qu'on y rencontre diffusent le même parfum maussade et glacé, pas vraiment à même de donner la pêche au touriste perdu au lever du soleil... Et pour trouver un coin où s'asseoir dans cette ville, bonjour - tant pis pour les vieux arthritiques, il faut de la place !

Trois sports nationaux à Singapour :
1. Le shopping dans les immenses, interminables, clinquants immeubles-centres-commerciaux (woaw les fontaines avec leur show laser !)
2. Se remplir l'estomac dans les abondants food courts de la ville (de grands espaces circulaires ou carrés, avec au centre des tas de tables et chaises, et sur les bords, des stands de nourriture de tous les coins d'Asie, pour 1,5 à 6 € - le type de coin où je prenais mon déjeûner tous les midis à Brisbane)
Impossible de ne pas trouver son bonheur parmi l'incroyable variété de choix proposé.
3. Faire la queue, dans les mêmes shopping centers et les mêmes food courts, aux heures de pointe et sans doute durant le WE. (très dur pour les jambes)

Le ton peut paraître sarcastique (et il l'est un peu) mais c'est un vrai plaisir de pouvoir tester tant de différents plats pour pas trop cher. Il n'y a d'ailleurs pas que ces food courts, mais des tas de restaurants qui pullulent de partout, dans chaque rue, en bas de chaque immeuble. Et bonne nouvelle : peu de fast food de l'oncle Sam, ou alors je suis devenu si bobo que je n'y prête même plus attention.

Par exemple, j'ai pu pour la première fois cracher du feu grâce à une salade-à-la-papaye-"not-too-much-spicy" dans un restaurant nord-thaïlandais (il restait curieusement pas mal de morceaux de piments dans l'assiette pour un plat où on m'avait assuré retirer un maximum de ce qui fait "spicy"), et goûter un curieux dessert (curieux pour moi, mais sans doute courant en Asie), du riz glacé au lait de soja sur un lit de haricots rouges et trucs-verts-clairs-sans-consistance, agrémenté d'un colorant rouge. Délicieusement en contraste avec l'humidité/chaleur accablante de l'extérieur.
J'ai aussi eu la chance de me brûler la langue grâce à ma propre bêtise et naïveté. Rappelez-moi de ne plus commander un lait de soja "hot" chez Mr Bean (pas moi, la chaîne locale toute kawai), mais opter plutôt pour l'adjectif "warm". Et surtout d'éviter d'aspirer trop fort par la grosse paille verte.

(ma version était sans riz, mais fumait beaucoup plus)

Que dire de la ville en détail ? Que je m'y suis perdu une bonne dizaine de fois, ce qui surprendra personne (bis). Qu'il n'y a pas assez de trottoirs et de panneaux pour ne pas s'y égarer.
Mon passage préféré restera celui, où après avoir tourné 2 fois dans un gigantesque chemin finalement circulaire aux abords des somptueux jardins botaniques (pourquoi je choisis TOUJOURS les raccourcis qui rallongent ?), j'en suis venu à demander mon chemin à un prof de sport ou coach du coin (j'errais entre les terrrains de sports d'un lycée ou de l'univ). Le malheureux me montre du doigt la route, au loin, que je cherche et me précise que le chemin le plus sûr pour y accéder est de passer par les terrains. Je suis sceptique. Mais je m'approche. C'est alors qu'au moment d'entrer dans un gymnase rempli de centaines d'ado singapouriens en short, je me dis brutalement : "J'ai chaud. Je suis perdu. Je suis à 100000 kms de ma maman. Pourquoi ces gens, i sont pas comme moi, hein ?... MAIS QU'EST-CE QUE JE FOUS-LA !?". Eh oui, à ce moment-là, je vous assure que je me sentais Monsieur Hulot en pays jaune. J'ai rebroussé chemin et trouvé une voie un peu plus loin. Aaah, solitude...

Quatre principaux types de nationalités sont représentés, à Singapour. Les malaysiens, les chinois, les indiens, l'expatrié blanc (anglais bien souvent) et secondairement les arabes. D'où 4 langues officielles - les mêmes. D'où la présencede quartiers propres à chacun (l'impressionnant Chinatown - vraiment, mon souvenir le plus fort, toute cette foule à la sortie du métro, cette masse concentrée de commerces de toute sorte -, Little India - pas visité -, les quartiers arabes - itou -, et les vestiges de l'époque coloniale, un peu partout, l'hôtel Raffles restant le plus célèbre représentant de ce période). Photos.


Deux marchés au bord du "Malay Village"


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