Bon, j'ai un peu menti : la première intervention sur ce blog - courte, temps de connexion Wi-fi limité, transfert a choper - ne sera pas exactement brisbanaise mais asiatique.
12h30 de Boeing dans les rotules, déja, et 7h30 de plus a venir, toujours en compagnie j'espère, des hôtesses singapouriennes en tenue traditionnelle.
Après une semaine d'abstinence cinéphilique, refait le plein de films en une demi-journée (enfin 3)
- Indy 4, petite fumisterie, vaguement sympathique, mais tellement a court d'idees...
- My blueberry nouille, où Wong Kar Wai ressort sa musique lancinante habituelle, mais cette fois délocalisé (aux US avec des stars glamours US). On sait bien que le cliché, l'emballage clippesque de ses affects véloutés, la redondance suave et certainement mièvre de ces chagrins d'amour, c'est ce qui a pu tant nous séduire dans ces plus réussis (In the mood et Chungking express) , par un découpage inexplicable, fou, vain au premier abord, mais habité par une flamboyance, une folie et une imprévisibilité qui sur le sol ricain lui fait sensiblement défaut.
Il semble n'avoir gardé qu'une idée de celle-ci (l'Amour, le vrai, le seul, celui-qu'on-en-a-qu'une-fois-des-comme-ça-dans-la-vie). Une fois l'enrobage consumé, qu'y a-t-il ? Encore de l'enrobage tiens, une enième métaphore de "l'amour, c'est le même plaisir une tarte aux myrtilles ou qu'un produit laitier" (vous savez les sensations pures ?).
On à l'impression (en tous cas, on ne s'en défait pas durant la première partie, ca s'arrange un peu par la suite) d'assister à une série d'auditions sur le thème du chagrin wonkarwien : Rachel pleure, la caméra découpe sa détresse en 3 plans, puis un plus long fixe ; allez, au tour de Nora, idem pour Nathalie, et ainsi de suite... Pas le fiasco complet qui met à terre l'artiste non plus, ms une belle tâche (rouge) dans sa filmo.
- Harvey, d'un certain Henry Koster, où le candide James Steward campe un névrosé adorable, flanqué d'un compagnon léporidé de 6 pieds de haut et ... imaginaire. Très (trop ?) dialogué, drôle et sympatoche.
(je viens reprendre ce post un peu plus tard)
- Rabbits without ears, en VO Keinohrhasen, ânerie romantique et surtout désespéremment pas rigolote ni élégante, mille fois rabattue sur le schéma du "Je te détestais, tu me snobais, mais un évènement nous rapproche, et... et... que nous arrive-t-il ?" Dommage, je kiffe le genre de nana fluette à lunette comme la petite Nora Tschirner. C'est pas sorti en France.
Sinon, drôle d'imprévu que j'aurais préféré éviter à Singapour... Eté à deux doigts de la cata.
Je pianotais donc tranquillement sur un PC de l'aéroport. Je pense à regarder ma montre : 8h40. On peut embarquer à partir de 55. Allez zou, ne nous mettons pas en retard. Je regarde la tableaux des vols : Brisbane B3. Je me dirige donc vers la zone des boarding gates commençant par la lettre B. J'attends. Pas d'affichage d'un avion à destination de Brissie. Bon, j'ai de l'avance, attendons. 15 mns plus tard, toujours rien. Je demande à une nana du staff. Ce sera indiqué plus tard. Bon. 15 mns plus tard, je commence à ressentir une pointe acide de stress me remonter la colonne vertébrale : qué quiçepasse didjû ? Je m'avance auprès d'une autre qui fait embarquer des indiens vers Sydney : "You're not at the good gate, this is the good one : A21"
OH MY GOD !!!!
Je passe à fond la caisse l'étape de détection des métaux en sens inverse, court comme Forest à l'autre bout de l'aéroport (sachant que 20 mns sont nécessaires en marchant normal, il m'en fallait max 10). Heureusement, animé par une témérité qui n'habite les grands hommes que lors des moments clés de leur existence, j'interpelle (à la volée, à la Rick Hunter) un mec en véhicule d'aéroport. "Excuuuuuuse me mister !!! I have to go to the gate A21, I'm very late ! Can I go with you ?". Vrrrrrrrrrrrrrrrrrouuuuuuuuuuuummmmm !
J'espère qu'il me lira ce soir, car je souhaite y dédicacer ce post brouillon : merci à toi, Monsieur du staff de Singapore Airlines, d'avoir été au bon endroit au bon moment et d'avoir pris la sage décision de me prendre à bord de ton véhicule sans permis flambant neuf. Car c'est grâce à toi que je peux coucher ces quelques lignes supplémentaires écrites à la hâte.
Sinon, la famille a l'air cool. Des parents au fils en passant par les quelques recoins visités de la villa. 4 étudiants ACE apparemment squattent les nombreuses chambres vides, je n'ai rencontré qu'une petite asiat pour le moment. La mienne est spacieuse et vieillotte (couleurs ternes, entre le violet et le marron des meubles en bois, pas très frais quoi), agrémenté d'un vieux piano à 1 mètre de mon plumard.
A plouche pour d'autres aventures.
Derniers plans, une invitation
Il y a 7 ans
4 commentaires:
Hé ben, que de frissons pour une première journée ! Espérons que les aventures continuent ! (en tant que lecteur, c'est nettement plus marrant en tout cas :D )
Bon, et à quand des photos de la famille, des colocs et de la maison ?
Oaouh... Quel suspens...
J'ai hâte de lire la suite...
Eh oui!! Des photos!!
On peut pas poster de commentaire sans avoir d'identifiant sur un site quelconque ? C'est nul (chez Ousta, on pouvait).
salut lory.
bon vent!
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