samedi 20 septembre 2008

Sidney Nolan

"Bon, comment tu profites de tes samedis australiens Tom ? Tu apprends à surfer, tu traques les ornithorynques dans les rivières, tu fais ton Jean Rouch avec les aborigènes ? Enfin, rassure-moi... Tu perds plus ton temps dans les salles obscures ?
- Euh... Non, non. Enfin, pas dans les salles obscures non, j'y ai pas encore mis les pieds ici - whouah ! Mais ça n'empêche pas de regarder des DVD/DviX de temps à autre, hein. Tiens, ce matin, passé 2h30 devant le superbe
Hatari ! d'Hawks, encore plus classe et pop que Le sport favori de l'homme. D'ailleurs, c'est un espèce de film-zoo grandeur nature, pour poursuivre sur mon précédent post, un film dans leq...
- Non, mais attends là, on s'en tamponne le coquillard de ton Hocks et tes films pop des 60's ! Franchement, je te trouve malhonnête de me faire dire "Jean Rouch" au-dessus. Qui en dehors de Nico. Tr. et Jean-Raqi le connaît ce zigue ? Y en a marre de ces clins d'oeil de petit cinéphile élitiste. Tes lecteurs veulent de l'exotisme, on attend de l'aventure, de palpitants chapitres indianajonesques, du koala secouru de la menace d'un python XXL affamé, camouflé dans les lianes de la forêt tropicale de Daintree, on veut sentir la poussière suffocante du désert parcouru en 4x4, la solitude mélancolique du baroudeur téméraire qui ose prendre la route plusieurs jours sans croiser âme qui vive ! Donne-nous de l'émotion, de l'adrénaline quoi ! Ou au moins nous poster quelques photos croustillantes de surfeuses libidineuses de la Gold Coast. Tu vois bien que ton audimat chute, tu postes peu, faut bien faire quelque chose !!
- Bah oui, mais moi, cet après-midi, j'ai vu une rétrospective Sidney Nolan.
- ...
- Au Cultural Centre, vaste, free et top, en plus.
- ... C'est qui ça ? Un artiste émigré australien parti en Hongrie pour tourner des films néo-muets avec une troupe de cirque composée de clandestins singapouriens ?
- Non, un artiste australien tout court du siècle dernier. Un des peintres aussies les plus connus - qui zont dit sur les cartons explicatifs. Né en 17, mort dans les années 80, a fuit la WW2. Très sensibilisé par la question de la colonisation, par l'empreinte de l'homme sur son environnement, d'après la centaine de tableaux vus. Surréaliste, mais pas que, fortement influencé par Picasso, Cézanne, Bacon (un peu), et Rimbaud, dont il vénérait la marginalité romantique. Il a créé dans les années 40 un personnage alter-égo, Kelly,
trois rectangles de noir dont un percé d'un vide inquiétant (qui le rapproche ainsi d'un décapsuleur pour croque-mort), récurent dans ses peintures. Je peux vous en poster quelques-unes ?
- Pfff... J'me barre. Ciao. Bon courage aux lecteurs restants.
- Merci pour eux."



















Ned Kelly, 1946

Kelly head in arid landscape















Kelly and horse


Kelly the trial, 1946


















Death of Constable Scanlon 1946



















Return to Glenrowan
, 1946











Temptation of St Anthony,
1952


Riverbend, 1967.
Ambitieux projet mené sur plusieurs années : deux séries de 9 peintures présentées en 2 arcs de cercles qui se rejoignent plus ou moins. Chacune met en scène les souvenirs du peinture, très jeune. Au bord d'une rivière, ses parents avaient mis le feu à des parcelles de forêt afin de pouvoir y installer leurs bêtes, sans succès. L'expérience est vraiment prégnante, autant que malaisante.

Il est parti vivre en Angleterre dans les 50's, a voyagé - en Antartique, notamment, à la fin de sa vie, en Grèce, plus tôt - et délaissé un peu son bonhomme fameux pour de nouveaux paysages. Il est revenu dans ses dernières années à des techniques privilégiant la spontanéité (avec des sprays, le corps suspendu au-dessus de sa toile).

Vous l'aurez compris, une très belle découverte.
Aussi belle que ce Cultural centre est vaste, surprenant.
Passé plus de 2 heures dans un des bâtiments, et pas pu finir l'expo, ni commencer les autres (imaginez un peu mon ébahissement : au sortir d'une expo aussi costaude, je croise en coup de vent des oeuvres de Van Dyck, Rubens, Pisarro, Kandisky et Duchamp) ...


N'ayez crainte, si jamais d'aventure le fils de Paul Hogan m'entraîne dans de tumultueuses péripéties sauvages, je n'oublierai pas de vous les faire partager.

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Ben dis-donc quelle culture !Et la mer, tu la vois quand?

Anonyme a dit…

lol me suis bien marré en lisant ça. :D

(Ilan)

Anonyme a dit…

C'est tout pichou ! :D Vive l'autodérision... :p

Anonyme a dit…

Ned Kelly est aussi un film avec feu Heath Ledger, le bandit a existé en vrai, tu veux que je t'envoie le divx ?

Loryniel a dit…

Oh, maintenant que tu me le dis, me souviens, ouais -- pas sorti dans les salles françaises, si ?
Que tu me l'envoies ? A ta guise ! :)

Unknown a dit…

Hey Crocodile Loryee, I hope you can love with "three sushis", that's a girl that you can love with her the night that with a big crash with you send us a photo of her and you when you're both smiling that's was cool and we can see you're happy with the people and of course with the kangoroos (I'm not sure of the ortograph for this word) they look nice, In my side I must will see Hatari because I love favorit' sport man too like asketoner so I will enjoy Hatari, koala ornythinxus, casoar kangoroos YEAAAAH! That will be nice. ++

Loryniel a dit…

Merci ! Toi aussi mon Patern tu me manques.